Accident de service • Fonction publique

Accident de service dans la Fonction Publique : Vos droits, le CITIS et l’Indemnisation.

Votre administration refuse de reconnaître votre accident ? Vous souhaitez obtenir le maintien de votre salaire (CITIS) et une juste indemnisation de vos séquelles ? Maître Renoult vous guide étape par étape : de la déclaration d’accident jusqu’à l’indemnisation intégrale de vos préjudices devant le Tribunal Administratif.

Présomption d’imputabilité

Accident au temps & lieu du service ⇒ imputabilité présumée, sauf exception.

Procédure & délais

Déclaration 15 jours, instruction 1 mois (prorogeable 3), placement en CITIS si retard.

Indemnisation

Bénéfice de l’ATI/RVI + action indemnitaire.

Ne vous contentez pas du forfait ATI. Obtenez l’indemnisation intégrale de vos préjudices.

Le Saviez-vous ? 
L’ATI est un forfait souvent faible. La jurisprudence permet d’obtenir une indemnisation complémentaire (Souffrances endurées, préjudice esthétique, préjudice d’agrément, etc.). C’est sur ce point que le cabinet intervient pour maximiser vos indemnités.

1. Définition et présomption d’imputabilité

Base légale — article L.822-18 du Code général de la fonction publique : est présumé imputable au service tout accident de service survenu à un·e fonctionnaire dans le temps et le lieu du service, dans l’exercice (ou le prolongement normal) des fonctions, sauf faute personnelle ou circonstance particulière détachant l’accident du service.

Concrètement, vous n’avez pas à prouver le lien de causalité si l’accident s’est produit pendant le service : il suffit d’établir la matérialité de l’événement (faits, lieu, date, témoignages, CMI). L’administration ne peut écarter l’imputabilité qu’en démontrant par exemple une faute personnelle grave (comportement volontaire étranger au service) ou une circonstance exceptionnelle détachant l’accident du service.

Exemple : Vous chutez dans les escaliers de la mairie, ou vous avez un accident de voiture avec le véhicule de service. La présomption s’applique.

Astuce : joignez systématiquement un certificat médical initial circonstancié (lésions, datation, retentissement fonctionnel) et, si possible, des témoignages écrits sur formulaire. Consultez aussi notre guide sur la mise en œuvre de l’expertise médicale.

Check-list des pièces Certificat médical initial Formulaire Témoignages Preuves

Pièces utiles : CMI, formulaire officiel (PDF), témoignages, preuves matérielles. Voir aussi le barème IPP pensions civiles.

2. Régimes juridiques selon la date

La date de survenance conditionne les textes applicables et peut influer sur la stratégie de recours.

3. Déclarer l’accident de service : étapes & délais

Pièces et délai de saisine

  • Délai : 15 jours à compter de l’accident ou de la première constatation médicale de la lésion.
  • Pièces : certificat médical initial (CMI) + formulaire de déclaration + tout élément factuel (témoignages, photos, rapport d’accident, courriels).

Formalisme recommandé : envoi en LRAR (ou dépôt contre récépissé) pour faire courir les délais et prouver la date de réception.

Instruction par l’administration

  • Délai d’instruction : 1 mois à compter de la réception complète du dossier.
  • Prorogation : jusqu’à 3 mois supplémentaires en cas d’enquête administrative et/ou expertise médicale.
  • Retard : au-delà des délais, l’agent doit être placé provisoirement en régime CITIS dans l’attente de la décision.

4. Refus de prise en charge : construire le recours

Si une décision défavorable vous est notifiée, vous pouvez :

  • Exercer un recours gracieux (auprès de l’auteur) ou hiérarchique (supérieur hiérarchique), sous 2 mois…
  • Saisir directement le Tribunal Administratif d’un recours pour excès de pouvoir (délai : 2 mois).

Quels moyens soulever ?

  • Illégalités internes : erreur de droit, erreur d’appréciation, détournement de pouvoir…
  • Illégalités externes : incompétence, défaut de motivation, vices de procédure (ex. saisine/avis du Conseil médical irrégulier).

Effets du jugement : en cas d’illégalité interne, le juge peut enjoindre la reconnaissance. En cas d’illégalité externe, l’administration procède au réexamen. En parallèle, envisagez le recours de plein contentieux pour les préjudices.

    Mesures d’urgence : référé-expertise (contestations médicales) et référé-provision (provisions financières).

    5. Le Congé pour Invalidité Temporaire Imputable au Service (CITIS) : droits de l’agent titulaire

    Le régime du CITIS n’est pas un congé « ordinaire » : pathologies imputables au service, avec contrôles (médecin agréé / Conseil médical).

    6. La fin du CITIS et consolidation de l’état de santé

    La consolidation stabilise la lésion. Le médecin :

    • Fixe la date de consolidation ;
    • Apprécie les séquelles et le taux d’IPP ;
    • Se prononce sur l’aptitude (reprise, reclassement, invalidité).

    Important : le congé CITIS peut se poursuivre après consolidation jusqu’à reprise/reclassement/radiation — L.822-22 CGFP.

    7. Réparation forfaitaire : Allocation temporaire d’invalidité (ATI) & Rente Viagère d’Invalidité (RVI)

    Selon l’aptitude à la reprise au moment de la consolidation :

    Allocation temporaire d’invalidité (ATI) — IPP ≥ 10 % — L.824-2 CGFP.

    Rente viagère d’invalidité (RVI) — inaptitude et retraite pour invalidité — L.28 CPCM.

    8. Réparation complémentaire : l’action indemnitaire

    Indépendamment des prestations forfaitaires (régime CITIS, ATI, RVI), l’agent peut obtenir une réparation intégrale (préjudices personnels et, en cas de faute, économiques) via un recours de plein contentieux.

    L’Allocation Temporaire d’Invalidité (ATI) est un forfait souvent insuffisant. La jurisprudence (Arrêt Moya-Caville) permet d’obtenir une indemnisation complémentaire pour tous les préjudices non couverts par ce forfait. Le cabinet chiffre et réclame pour vous :

    • Les souffrances endurées (physiques et morales, prétium doloris).
    • Le préjudice esthétique (cicatrices, boiterie…).

    • Le préjudice d’agrément (impossibilité de pratiquer vos sports ou loisirs habituels).

    • L’assistance par tierce personne (si vous avez besoin d’aide pour le quotidien).

    • Le préjudice professionnel (perte de chance de carrière, perte de primes).

    FAQ – Questions fréquentes

    Comment prouver la matérialité de l’accident ?

    Rassemblez des éléments objectifs : CMI daté, témoignages, courriels, rapport d’accident, registre santé-sécurité, photos, comptes rendus médicaux. Un récit chronologique précis renforce la crédibilité.

    Que se passe-t-il si l’administration dépasse les délais d’instruction ?

    Au-delà de 1 mois (+ jusqu’à 3 mois de prorogation), vous devez être placé provisoirement en CITIS jusqu’à la décision.

    Quels sont les pièges fréquents lors des recours ?

    • Délais de recours dépassés (2 mois)
    • Recours non motivés juridiquement
    • Confusion vice interne/externe

    L’ATI est-elle toujours préférable à la RVI ?

    Non. L’ATI est temporaire et subordonnée à un IPP ≥ 10 %. La RVI peut être plus avantageuse si inaptitude.

    Puis-je cumuler CITIS et action indemnitaire ?

    Oui, le congé CITIS relève d’un régime forfaitaire, distinct de la réparation intégrale via plein contentieux.

    Votre dossier est complexe, bloqué ou refusé ? Maître Renoult rédige vos recours, vous assiste devant le Conseil médical et pilote l’expertise médicale (référé-expertise).
    Ne laissez pas passer les délais de recours (2 mois). Une expertise mal préparée ou un refus non contesté peuvent vous priver définitivement de vos droits.

    > Étudier mon dossier avec Maître Renoult

    Cabinet Renoult — Rouen & France entière
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    Refus d’imputabilité, régime CITIS, expertise, ATI/RVI, action indemnitaire.

    📞 02 35 98 71 02
    ✉️ baptiste.renoult@renoult-avocat.fr

    À propos de l’auteur

    Maître Baptiste Renoult, avocat en droit de la fonction publique (Barreau de Rouen). Pratique dédiée aux contentieux accident de service, CITIS, ATI/RVI, recours (REP / plein contentieux), expertise médicale.

    • Publications : imputabilité, barème IPP, liquidation des préjudices.
    • Jurisprudence commentée : présomption d’imputabilité, rôle du Conseil médical, réparation intégrale.
    • Territoire : Rouen et France entière (audiences et visio).